Le devenir de l’hospice et du terrain situés entre les rues Russeil et Haute Roche a conduit une réflexion sur les conditions du redéploiement de la ville sur elle-même. La réhabilitation et surélévation partielle des bâtiments conservés, deux ailes de part et d’autre d’une cour allongée, s’inscrit dans cette réflexion et dans le prolongement d’une pratique de la transformation des édifices conçus par l’architecte nantais Joseph Fleury Chenantais dans la seconde partie du XIX° siècle. Dans la cour, deux larges galeries symétriques flanquées sur les façades intérieures construisent l’épaisseur de distribution et les prolongements extérieurs des logements. Construites en bois, elles constituent par le dessin de leur structure et leurs dimensions, la texture domestique et la matérialité de la grande cour. Ces galeries médiatisent le rapport des logements à la cour centrale et construisent l’échelle domestique de ce grand intérieur. A chaque niveau, les logements traversants, entre rue et cour, et entre cour et jardin, bénéficient des vastes volumes et des hautes baies en plein cintre. Les combles, habités, présentent un profil remanié, inchangé sur les versants sud à l’alignement sur la rue Russeil et nord à l’arrière côté jardins, les terrassons revêtus de zinc offrent côté cour un volume amplifié et des fenêtres généreuses.